Chaque enfant a le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question concernant ses intérêts, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité (art. 12 de la Convention relative aux droits

Les États s’assurent que les enfants apprennent à former leur propre opinion et à oser l’exprimer librement. Leur opinion doit être prise en considération comme il se doit en tenant compte de leur âge et de leur degré de maturité. Cela concerne les processus de négociation individuels au quotidien ainsi que les procédures judiciaires et administratives. La liberté d’expression englobe la liberté, indépendamment des frontières nationales, de se procurer des informations et des idées en tout genre ainsi que de les recevoir et de les transmettre. Les limites concernent exclusivement le non-respect des droits et de la réputation des autres, la sécurité, l’ordre public, la santé publique et la moralité publique.

Attitudes
  • Je crois les enfants capables d’être les expert·es de leur vie.
  • Les enfants ne sont pas des petits adultes. Néanmoins et en raison de cela, je les mets sur un pied d’égalité.
  • Je rends possible la participation des enfants, indépendamment de savoir s’ils s’acquittent de leurs obligations. Aucune personne ne peut déchoir un enfant de ses droits au motif qu’il ne remplit pas ses obligations.
  • Je perçois les enfants comme des personnes à part entière et m’assure qu’ils sont perçus et traités non pas comme des objets mais comme des sujets dans toutes les procédures qui les concernent.
  • En renforçant la participation, je contribue à une cohabitation démocratique au sein de la société.
  • J’estime que les manifestations sont une expression de la démocratie mais qu’elles sont liées à certaines règles que les participant·es devraient connaître.
  • Je considère que la participation est un atout dans le contexte de l’accompagnement.
Connaissances
  • Je connais les niveaux de participation.
  • Je dispose de connaissances en psychologie du développement ainsi que de connaissances spécifiques sur les traumatismes et leur impact sur le développement des enfants.
  • J’ai acquis des connaissances en communication qui me permettent de bien communiquer avec les enfants et de bien les comprendre, quels que soient leur âge et leur phase de développement, dès la naissance et y compris en cas de handicap ou d’allophonie.
  • Je sais comment la participation favorise le développement de l’enfant.
  • Je connais les droits de participation de l’enfant dans les procédures. Outil
  • Je sais que les enfants ont le droit d’avoir une personne de confiance et/ou un·e avocat·e des enfants, qui peut les soutenir dans l’exercice de leurs droits de participation.
Compétences
  • Je suis en mesure de déceler les corrélations entre la participation des enfants et ma possibilité de participer en tant que professionnel·le au sein de l’institution et en dehors de celle-ci.
  • Je peux choisir et nommer un niveau de participation adéquat en fonction de l’âge et du stade de développement d’un enfant.
  • J’utilise des supports adaptés pour inculquer la notion de participation (p. ex. livres, photos, cartes pour favoriser l’expression des sentiments).
  • Je suis capable de «lire» les enfants dès leur naissance. Je suis capable d’appliquer des méthodes pour aider les enfants à se forger une opinion et à assumer des responsabilité avant de partager le pouvoir.
  • Je sais écouter attentivement les enfants et leur demander ce qu’ils pensent vraiment. Je suis en mesure de comprendre (émotionnellement) avant de juger si quelque chose a du sens d’un point de vue rationnel.
  • Quand une décision est prise, je suis capable d’en informer les enfants rapidement et de façon compréhensible. Si la décision n’est pas conforme à leur souhait, je suis en mesure de leur expliquer de façon compréhensible pourquoi une autre décision a été prise. Je m’assure de donner de la place aux sentiments liés à la décision.
  • Si les enfants ne veulent pas participer, je l’accepte, mais je leur propose des possibilités qui leur donnent envie de le faire et j’encourage leur capacité à s’impliquer.

Les cinq dimensions des droits de l’enfant forment un tout indissociable. Outre l’intérêt supérieur de l’enfant comme premier principe, elles comprennent le droit à la participation, le droit à la protection, le droit au développement et à l’encouragement ainsi que le droit de grandir sans discrimination. Ces cinq dimensions sont résumées dans le document de référence sur les droits de l’enfant.

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